" [...] Le raffinement et la complexité des règles,
parfois contradictoires, et les divergences
ou les hésitations de l’usage, non seulement oral mais écrit, justifient encore la remarque de Vaugelas, disant
à propos de l’accord des participes passés :
En toute la grammaire française, il n’y a rien de plus important, ni de plus ignoré.
Il s’expliquait : de plus en plus important,
à cause de la fréquence des emplois,
de plus en plus ignoré,
parce qu’une infinité de gens y manquent. »
Deux siècles plus tard,
Bescherelle écrit dans sa Grammaire nationale,
au moment où il aborde cette question :
Nos auteurs ont fait et font encore aujourd’hui varier ce participe dans certains cas, tandis qu’ils le laissent invariable dans d’autres. De là les difficultés assez grandes qu’offre la syntaxe de cette partie importante du discours. On a écrit sur ce sujet des traités spéciaux ;
on a rempli des volumes entiers de règles, d’exceptions,
d’exemples et d’applications et, avec tout cet attirail de science,
comme le dit l’Encyclopédie moderne, on a embrouillé une matière fort simple ;
on en a fait la torture de l’enfance,
l’épouvantail des jeunes personnes
et le désespoir des étrangers."
« Nouveau Dictionnaire des difficultés du français moderne »
parfois contradictoires, et les divergences
ou les hésitations de l’usage, non seulement oral mais écrit, justifient encore la remarque de Vaugelas, disant
à propos de l’accord des participes passés :
En toute la grammaire française, il n’y a rien de plus important, ni de plus ignoré.
Il s’expliquait : de plus en plus important,
à cause de la fréquence des emplois,
de plus en plus ignoré,
parce qu’une infinité de gens y manquent. »
Deux siècles plus tard,
Bescherelle écrit dans sa Grammaire nationale,
au moment où il aborde cette question :
Nos auteurs ont fait et font encore aujourd’hui varier ce participe dans certains cas, tandis qu’ils le laissent invariable dans d’autres. De là les difficultés assez grandes qu’offre la syntaxe de cette partie importante du discours. On a écrit sur ce sujet des traités spéciaux ;
on a rempli des volumes entiers de règles, d’exceptions,
d’exemples et d’applications et, avec tout cet attirail de science,
comme le dit l’Encyclopédie moderne, on a embrouillé une matière fort simple ;
on en a fait la torture de l’enfance,
l’épouvantail des jeunes personnes
et le désespoir des étrangers."
« Nouveau Dictionnaire des difficultés du français moderne »
La question à se poser
- J’ai vendu...
Ai-je déjà écrit ce qui est vendu ? (une pomme, des poires, deux tonnes de fonte, mon âme au diable) Non. Pas de support déjà connu pour l’accord, pas d’accord. Peu importe que j’aie en tête, ce que j’ai vendu : ce n’est pas écrit avant vendu.
- Les deux gâteaux que j’ai achetés
Au moment où j’écris le participe achetés, j’ai déjà écrit ce qui était acheté (les deux gâteaux). - Laver...
- Elle s’est lavée
Écrit tel quel, c’est elle qui s’est lavée. On fait l’accord puisque le s’ (=elle-même) est déjà écrit. - Elle s’est lavé... les pieds
Quand j’ai écrit lavé, je savais que je devais écrire après ce qu’elle avait lavé. - Elle a peigné les cheveux qu’elle s’est lavés
On a déjà écrit les cheveux... qui ont été lavés.
-
Le principe de la « méthode Wilmet » est de se
demander, au moment où l’on écrit le participe passé,
si l’on a déjà écrit ce qui est [+
participe passé]. Cela fonctionne avec les verbes pronominaux en se
demandant ce qui s’est [+ participe passé].
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